HRP : Musiques pouvant accompagner La Lecture : Synthwave/Heavy Metal/Autre
Heure 96. Shkaplerov Hub, Système Nyx.
Début de L’Apocalypse.
“… et le pouvoir leur fut donné sur la quatrième partie de la terre, pour faire mourir les hommes par l’épée, par la famine, par la mortalité, et par les bêtes sauvages de la terre. “ Nouveau Testament, Apocalypse chap. 6, 1-8.
Il régnait un grand vacarme à bord de la station. Les couloirs étaient emplis du martèlement des bottes sur le sol d’acier, mais des coups de feu, des explosions et des cris se faisaient distinctement entendre par dessus ce tumulte.
Cinq hommes, armés jusqu’au dents couraient dans les coursives, arme au poing, cran de sûreté relevé. Des épaisses armures les recouvraient des pieds à la tête. Chaque armure était différente dans sa couleur et sa conception, mais toutes portaient le signe du corbeau noir sur l’épaule gauche. Sur l’autre épaule était noté leur nom de code.
-L’un était blanc. “ Conquête “
-Un autre était rouge “ Guerre “
-Un autre était blême “ Mort “
-Les deux derniers étaient noirs, L’un était “ Famine “, L’autre portait le chiffre Romain “ LXV “.
Les cinq soldats s’arrêtèrent brusquement devant une double porte blindée.
“- C’est là ! “Kontrollzentrum” ! La porte est vérouillée, Mort, Pirate ce foutu terminal !
– Donne moi une vingtaine de secondes !
– Trop long ! Conquête, sort les explosifs, On explose tout ! “
Bien sûr tout cela ne pouvait être entendu, Leurs casques étaient insonorisés, Tous parlaient par système radio.
Le soldat blanc sortit de son paquetage un pain de C8, un explosif meurtrier, quinze fois plus puissant que l’antique C4. Il le fixa à la porte avec des gestes précautionneux.
“- C’est paré ! Tous à couvert “
L’escouade se rua se mettre à couvert sur les côtés de l’imposante double porte. Le soldat blanc sorti un détonateur d’une des sacoches qu’il portait à sa ceinture, et en actionna l’interrupteur.
Le temps parut alors se dérouler au ralenti, Les casques des soldats, semblables à ceux des combinaisons spatiales se verrouillèrent hermétiquement pour éviter un déchirement de leur tympans.
La porte explosa violemment, libérant une onde de choc qui fit trembler ce quartier de la station. Les lumières vacillèrent un instant avant de s’éteindre. Tout fut plongé dans le noir.
A la place de la porte était désormais un trou béant, d’où s’échappait une intense fumée qui empêchait quiconque de discerner à l’oeil nu ce qui se trouvait dans la pièce suivante.
“- On passe tous en mode vision thermique. On rentre. tirez à vue, aucun prisonniers. “
Tels des fantômes, l’escouade pénétra dans la pièce, et le vrai vacarme commença.
Ils furent instantanément accueillis par des lourdes rafales d’armes à feu. Les balles, chemisées de téflon ricochaient sur leurs armures, comme si elles ne pouvaient même pas les entailler.
Il y avait en tout sept tireurs, cachés au fond de la pièce, derrière des chaises en bois, aucunes armures, seulement des uniformes.
L’escouade Répliqua alors presque instantanément. Leurs puissants fusils crachèrent alors un flot de balles à pointes creuses. Trois des septs tireurs moururent, touchés respectivement à la tête, à la cage thoracique, et au cou.
Leurs chargeurs vidés, les cinq soldats laissèrent tomber leurs fusils, et sortirent leurs armes de poing. Restaient quatres tireurs, tous à couvert.
L’escouade ouvrit à nouveau le feu, les balles de leurs lourds pistolets traversèrent les fines lamelles de bois, derrière lesquelles s’étaient cachés les tireurs. Trois d’entre eux furent tués, Le dernier, touché à la cuisse, se replia contre un mur en hurlant. Du sang s’écoulait de ses oreilles et il toussait, crachant régulièrement un mélange de bile et de sang.
“- Die EGC sind tot, wir haben gewonnen, Sie können nicht aufhalten, was passieren wird ! “
L’un des deux soldats noirs marcha calmement vers l’homme agonisant. Son épaule droite indiquait “ LXV “. Arrivé à ses pieds, il rechargea, et pointa le canon de son arme encore fumant sur le front de L’homme.
“- Ma matrice de traduction déconne, J’pige que dalle. On rase. “
Il tira, éclatant la boîte crânienne de sa victime au passage.
Le vacarme avait enfin cessé.
Au centre de la pièce trônait un imposant terminal de contrôle. Mort pianotait déjà frénétiquement dessus.
“- Je télécharge leur base de données, Mais il y a quelque chose qui ne va pas vous plaire. Il avait raison, cette guerre est terminée, il y a de fortes chances qu’ils la remportent.
– On a ce qu’on était venu chercher. Retour à Shkaplerov Messieurs. Excellent travail. “