15 novembre 3303
-Il est la ?…
-Oui madame. Il est arrivé dans notre unité dès le lendemain de votre appel. L’équipe est en place, nous sommes en surveillance permanente de ses paramètres vitaux.
-Vous êtes certain que personne n’est au courant?
-Absolument. La couverture est bonne et personne ne viendra nous trouver là où on est je vous le garantie.
-Vous pensez qu’il va revenir?
-Il est trop tôt pour le dire. Il est resté dans cet état pendant très longtemps. Je ne veux pas être pessimiste mais les chances sont faibles. Il faut que vous le sachiez.
-Ca va prendre du temps ?
-Une semaine, un mois, un an; allez savoir… Ce que je peux vous dire c’est que le processus de retour est quasiment terminé. Nous avons quelques signes d’activité cérébrale profonde, ses signaux vitaux sont encore instables. Nous ajustons le traitement à chaque étape. Il ne faut surtout pas tenter un choc pour accélérer les choses. Je dirai qu’à partir de maintenant, c’est plutôt à lui de jouer.
-Il y a un risque qu’il devienne un légume ?
-Tous ses organes semblent fonctionnels mais il lui faudra du temps pour se remettre s’il survit, c’est une certitude.
-Très bien, faites au mieux pour maximiser les chances. Vous faut il une rallonge pour améliorer le dispositif ?
-Et bien je ne vous cache pas que l’équipe commence à ressentir la fatigue. Un ou deux staffs de plus ne seraient pas de refus.
-Vous les avez! Et je veux être immédiatement informée de son réveil lorsque cela arrivera.
-Evidemment Madame Gidh. Je peux vous poser une question ?
-Je vous écoute.
-Qui est ce ? Quelqu’un de votre famille ?
-Non, je ne sais pas qui il est.
-Dans ce cas Madame, sans vouloir être cynique, mais pourquoi faites vous tout cela?
-il se pourrait qu’il soit un jour notre meilleur atout: ça vaut peut être la peine d’essayer non ?